Apprenons ensemble à monter et gagner en Championnat. Quatrième et dernier invité : Ventre-Saint-Gris
Bon, je suis le pire journaliste qu’il soit, c’est pas possible, incapable de bien accueillir mes invités, je pose ma tête sur la table du bar contre mes bras croisés, résigné, abattu de ne pas me sentir à la hauteur de ces invités de haut niveau. On me tape sur l’épaule…
Inconnu : Hum… Darcel ?
Darcel : Ah ! Euh ! Salut Ventre-Saint-Gris ! Il est quelle heure ? C’est déjà l’heure ? Oh désolé ! J’ai même pas préparé de quoi t’accueillir, attends je vais chercher le serveur, et…
Vente-Saint-Gris : Oh, ne t’inquiètes pas, ça va aller !
Darcel : Ah toi non plus tu ne bois pas d’alcool ?
Vente-Saint-Gris : Faut pas exagérer non plus, je viens de Normandie, bien sûr que je bois de l’alcool ! Mais ça ira, t’inquiètes !
Bon, commençons l’interview, et essayons de ne pas penser au palmarès très impressionnant de notre invité du jour.
Darcel : Tu fais partie de ces joueurs qui ont fait monter leur équipe progressivement, t’as d’ailleurs souvent gagné des D2-D3-D4 avant de monter, tu bâties ton équipe sur le long terme ?
Ventre-Saint-Gris : Oui ! Je vis mes dernières saisons avec mon deuxième cycle. Dix ans, deux équipes.
Darcel : Il faut de la chance pour monter aussi haut en domptant le MDJ capricieux, mais à combien estimes-tu cette part de chance dans ta réussite ?
Vente-Saint-Gris : Bonne question ! (rires)
Il faut clairement du bol aux moments-clés. Pour gagner des montées qui permettent de monter en puissance financièrement, et pour gagner un titre, une fois qu’on est en mesure de le jouer. J’ai l’impression d’avoir eu beaucoup de chance dans les phases d’ascension mais, globalement, de ne pas avoir été spécialement verni au moment de conclure pour la gagne d’un titre : j’ai aussi beaucoup perdu, en collectionnant les deuxièmes places en Championnat et les places d’honneur en CDF.
Synthèse : j’ai eu le bol de pouvoir jouer des trucs pour lesquels je n’ai pas eu plus de bol que cela. Je crois que c’est clair.
Darcel : T’as quasiment tout gagné : le Championnat, deux coupes secondaires, il ne te reste « plus que » la Coupe de France, j’imagine que c’est un objectif pour toi ?
Vente-Saint-Gris : Rares ont été les saisons où je n’ai pas joué la Coupe ! J’adore la Coupe ! C’est avec elle que j’ai vécu mes premiers moments magiques sur HT. Quand, Petit Poucet en saison 48, j’ai sorti, avec du bol évidemment, la grande SammieTeam. Avant d’être éliminé par le vénérable FC Tourville. Ce sont les parcours en Coupe qui, lors de mon premier cycle, m’ont rapporté les thunes dont j’avais besoin pour progresser.
Alors oui, je rêve d’une CDF. Mais les rêves, hein ! (rires)Darcel : T’as goûté aux HT Masters pour la première fois cette saison, dis-nous, comment c’était ? Plus relevé encore que le Championnat j’imagine, mais qu’est-ce qui change par rapport aux compétitions nationales ?
Vente-Saint-Gris : Je suis satisfait du parcours. Gagner quelques tours aux Masters, c’était confirmer qu’on y avait sa place. Mais le niveau était tellement resserré que chaque match ressemblait à un gros 50/50, tant qu’on ne tombait pas encore sur l’un des quelques monstres qui arrivent, encore à ce niveau, à sortir du lot. Mais l’idéal serait de pouvoir jouer cette compétition en la préparant spécifiquement et en n’ayant décidément plus rien d’autre à jouer avec son équipe, pour pouvoir optimiser la gestion du TS.
Pour résumer, c’était surtout chouette parce que ça s’appelait les Masters.Darcel : Quelle est ta routine quotidienne/hebdomadaire tactique (observation de l’adversaire, recherche sur le marché des transferts, espionnage ?) quand tu te connectes sur Hattrick ?
Vente-Saint-Gris : Ce que je fais le plus souvent, c’est me connecter pour glander cinq ou dix minutes et me casser. Je lis quelques messages sur les forums. Et je clique sur une ou deux pages de mon club avant de me demander ce que je pouvais bien m’attendre à y trouver. Un peu comme un gamin qui aurait le tic de vérifier que ses stylos sont bien dans sa trousse.
Darcel : Cela fait maintenant plus de 10 ans que ton club existe, qu’est-ce-qui te motive tous les jours à passer du temps sur ce jeu pour rester au top ?
Vente-Saint-Gris : Le rythme du jeu me convient, et la vie d’une équipe est un peu une histoire dont on est un personnage et dont on ne connaît jamais la suite.
Et Hattrick réussit une heureuse combinaison : le jeu offre des raisons de glander sans entamer la bonne conscience. C’est qu’on peut s’y connecter en sachant qu’on n’a pas grand-chose à y faire. On vient juste faire un truc, jeter un coup d’œil. Cela ne compte pas, ce n’est pas pareil.
Merci à Vente-Saint-Gris pour ses réponses qui viennent enrichir notre dossier qui va se conclure dans sa cinquième et dernière partie où nous tenterons ensemble de tirer les conclusions de ces interviews. Nous avons beaucoup de choses à retenir de ces retours de grands champions !
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